Les choses d’ici bas
25.11 - 23.12.2023
Les choses d’ici bas
25. November – 23. December
Opening: Friday 24. November, 5 – 9 pm
Christmas party: Saturday 23. December, 4 – 7 pm
An exhibition of and about damaged artwork: How is the value of a work of art impacted by damage? How do artists respond to damage, or even inflict it themselves? Can works of art become just another object, to be recycled or to be thrown away?
The first version of this exhibition was developed in our space in Brussels by gallery collaborators Fabrice Schneider and Mona Filleul in 2020. We are excited to continue the project in the different context of the gallery in Bern.
With contributions by: Manuel Burgener, Livio Casanova, Simon Deppierraz, Claude Gigon, Christian Gonzenbach, Christian Grogg, Laura Grubenmann, Peter Gysi, Nina Haab, Lucas Herzig, Nico Müller, Haus am Gern, Sylvia Hostettler, Maya Hottarek, huber.huber, Lang/Baumann, Kotscha Reist, Alessandro Rolandi, Reto Steiner, Antifrost
Marmor Celticum
30 Septembre > 28 Octobre 2023
L’exposition de Simon Deppierraz présente une installation in situ composée de six sculptures murales. Celles-ci sont plaquées sur la tranche et reliées de manière solide par un câble en acier qui parcourt le white cube sur 360 degrés. Une tension horizontale est exercée grâce à un système de mini-poulies usinées par l’artiste, afin de prévenir toute chute. Les oeuvres tiennent à un fil, créant une situation de tension dans l’espace. Le marbre est détourné de sa fonction décorative habituelle tout en évoquant le parement. Bien que la matière soit résistante, elle est ici travaillée avec une finesse telle, qu’elle en devient cassante. Les œuvres conjuguent ainsi solidité et fragilité. Ici, la gravité, thème central du travail de l’artiste, nous rappelle à l’ordre, que nous soyons humains, végétaux, minéraux ou animaux. L’équilibre entre la vie et la mort est une tension perpétuelle.
Pour l’exposition Marmor Celticum, Deppierraz emprunte le nom que les Romains donnèrent à cette pierre des Pyrénées. En effet, ils l’exportèrent en grandes quantités à Rome et à Constantinople. Le Grand Antique, son nom contemporain, est un marbre très dur, difficile à travailler, mais robuste. On le trouve à Istanbul à Sainte Sophie, à Rome dans les Basiliques Saint-Pierre, Sainte-Marie Majeure, Sainte-Cécile, à Venise à Saint-Marc, à Paris dans l’Eglise Saint-Louis des Invalides, à Londres à la base du monument Saint Peter de Westminster, à Versailles dans le Salon de Diane… Le marbre des Pyrénées est omniprésent dans les plus grands monuments de France. Il provient pourtant d’une unique carrière à Moulis, en Ariège. Son exploitation avait cessé en 1948. Elle a repris depuis 2014, exploitée par Georgio Rivieri, un carrier qui a mené une enquête pendant deux ans avant de retrouver la carrière submergée d’eau et ensevelie sous un tas de végétation. En kayak, il a sondé le lac qui s’était formé dans la carrière en relevant la topographie à l’aide de fil à plomb. L’histoire de cette carrière est insolite et insuffle une dimension amusante et poétique à ce marbre que l’on considère depuis des siècles parmi les plus beaux marbres du monde. Au fil des siècles, le Grand Antique a revêtu une grande importance religieuse et a été largement utilisé dans la décoration des églises et des monuments funéraires, ainsi que dans bien d’autres domaines. Cette signification religieuse ou mystique lui était attachée en raison du fort contraste entre le noir et le blanc, qui semblait symboliser le contraste entre le bien et le mal, entre la vie et la mort, entre l’obscurité et la lumière.
Lors de cette exposition, Simon Deppierraz présente sa première monographie qui montre son approche ludique, mélodique et poétique et révèle ce qu’est la vie en son essence : un équilibre sophistiqué de forces contraires. Avec des textes de Laurent Courtens, Yves Dreier et Saskia Trebing. La tension de son travail réside dans le jeu des relations de taille et de pouvoir entre l’homme et l’espace. Des thèmes qui ont une urgence pour le programme de l’éditeur DISTANZ.
Sisyphus wins
Public sculpture
Une pierre a été poussée et roulée le long de la façade avec un immense effort puis bloquée en l’air à l’aide d’une barre métallique, défiant ainsi la gravité de manière absurde. Coincée entre la rue et le mur massif des salles de sport, cette pierre brave la pesanteur, évoquant l’envol d’un saut à la perche. La verticalité du pilier métallique, pliant sous l’effort, symbolise la puissance nécessaire pour la réalisation de nos rêves.
On ne peut rouler sa pierre sans penser au mythe de Sisyphe. Le héros, condamné à un destin tragique, poursuit sa tâche avec acharnement, trouvant dans ce rituel une prise de conscience de sa condition. « Son destin lui appartient. Son rocher est sa chose » cite Albert Camus. A cela il ajoute: « la lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. »
Et si Sisyphe coinçait sa pierre par une ultime ruse et brise ainsi l’objet central du mythe? Le héros brille par son absence et la pierre esseulée ne roulera plus jamais. Est-ce que Sisyphe triomphe?
Viti Vini Vici
01.07-28.10.2023
En tant que ville de vignobles, Lausanne a intégré le prestigieux réseau international des Great Wine Capitals (capitales des grands vignobles) depuis 2018. Ce réseau rassemble douze grandes métropoles internationales qui partagent un atout économique et culturel majeur : leur région viticole mondialement reconnue. Chaque année, une rencontre est organisée dans l’une de ces villes. Du 22 au 26 octobre 2023, Lausanne sera l’hôte des Great Wine Capitals et aura l’honneur de représenter l’entier du vignoble helvétique.
L’exposition «Viti Vini Vici» explore la thématique du vin au travers des projets de 7 artistes suisses. Leurs œuvres proposent d’interroger et d’enrichir notre perception du patrimoine viticole régional. Elles s’emparent et détournent traditions, symboles et savoir-faire liés à la vigne. Chaque projet a été spécifiquement pensé pour cohabiter et interagir avec l’environnement du parc de Mon-Repos. Ces propositions artistiques invitent donc à la balade, à explorer coins et recoins pour se laisser surprendre par les interventions artistiques qui ponctuent cet écrin de verdure.
« Vivement demain ! »
14.05 - 24.09.2023
En tant que fenêtre artistique sur l’actualité, la triennale Bex & Arts a pour vocation d’offrir un terrain de réflexion et de travail à des artistes contemporains en lien avec des considérations sociétales. L’édition 2023 s’intitulera « Vivement demain ! ». Ce titre invite une quarantaine d’artistes pluridisciplinaires à s’intéresser aux rapports entre humains et nature, en prenant comme point de départ le lieu d’implantation de l’exposition, le parc de Szilassy. « Vivement demain ! » se veut une invitation sérieuse à se confronter par la création artistique à un avenir qui nous fait peur, nous polarise, nous fait idéaliser des passés dorés et contribue à répandre un pessimisme paralysant.
Le projet Impluvium de Simon Deppierraz et DreierFrenzel est soutenu par:
Parc de Szilassy, route du Signal 14-16, 1880 Bex
Tous les jours de 10h-19h (dernière entrée à 18h)
Avec
Sophie Ballmer & Tarik Hayward / la-clique / Camille Scherrer / Simon Deppierraz, Yves Dreier et Eik Frenzel / Séverin Guelpa + Kunik de Morsier / Marta Margnetti & Xénia Lucie Laffely / Lucas Herzig / jocjonjosch / Yusuké Y. Offhause / Augustin Rebetez / Olivier Estoppey / Sonia Kacem / Vanessa Billy / Notta Caflisch / Sonja Feldmeier / Fragmentin / Luzia Hürzeler / Pascal Seiler / Reto Steiner & Philipp Schaerer / Aline Fournier / Basile Richon & Rémy Bender / Moni Wespi / Audrey Cavelius & Christophe Gonet / Katia Zagoritis
Le projet Impluvium de Simon Deppierraz et DreierFrenzel est soutenu par la Ville de Lausanne