Collaboration avec le bureau d’architecture DreierFrenzel

Bien souvent, les espaces communs présents dans les immeubles des années 30-50 ont été traités avec les mêmes codes. Un travail sur le sol, sur les murs et sur les luminaires. De manière récurante, on pouvait retrouver des mosaïques ou des carreaux de ciment au sol. L’éclairage, quant à lui, était bien souvent assuré par un majestueux lustre. Enfin, pour chercher du volume, des miroirs étaient disposés en vis-à-vis afin de créer un espace infini.

La bâtisse en béton brut s’érige de façon monolithique tout en rejouant les codes de façades de la même période. Travail sur les embrasures et volumétrie de la toiture. Les ouvertures et les services ont étés revus afin de trouver une surface habitable viable sur une parcelle très exigüe. 

Les espaces communes se résument donc à un couloir d’entrée qui dessert uniquement l’ascenseur et les caves. L’espace de distribution fonctionne comme un boyau qui entre dans la masse monolithique et se faufile ensuite à travers les étages par le biais de l’ascenseur.

Dans le cadre particulier de ce bâtiment, l’envie était de mettre une intention forte dans ce hall en rejouant le traitement du sol, des murs, des plafonds et de la lumière. All-over rejoue les codes des années 30 d’une façon plus contemporaine qui permet de se passer des matériaux nobles.

L’ensemble du couloir et de la cage d’ascenseur ont été peint de façon monochrome en argenté du sol au plafond. De grands miroirs ont été placés dans les angles sur toute la hauteur. Ceux-ci sont affleurés dans la continuité des murs comme si l’argent de la peinture avait été poli. Les lustres ont été remplacés par des lampes qui se déploient horizontalement dans les angles du couloir.